Paris West Immo-News Septembre Octobre 2024

Enfin. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour ce point marché de rentrée. Enfin de bonnes nouvelles à partager avec vous pour cette rentrée 2024. Les signaux sont là : la situation commence à s’améliorer. Pas d’emballement non plus, ce ne sont pas les chiffres bruts qui respirent l’optimisme : 771 000 transactions cette année, soit un atterrissage encore plus bas que les prévisions les plus pessimistes qui tablaient sur 800 000 transactions. Le marché est donc encore bien loin de la fluidité espérée. Cependant, pour la première fois depuis trois ans, un souffle d’optimisme parcourt les acteurs du secteur. La chute semble enrayée, et 2025 pourrait bien être (enfin) l’année de la reprise tant attendue.

Il est vrai que les prix ont encore reculé en 2024, mais cette baisse a été plus contenue qu’en 2023, avec un recul moyen de 1,3 %. Dans ce contexte, l’une des surprises notables est la baisse du stock de biens disponibles à la vente. Certains analystes estiment que nous sommes passés d’une offre excédentaire de 60 % entre mai 2022 et février 2024 à 2 % ! Le marché s’est resserré, et l’époque où les biens s’accumulaient sans trouver preneur semble révolue. Cette réduction des stocks est un signal fort. Elle pourrait entraîner une remontée des prix dès 2025, car quand l’offre diminue, la concurrence entre acheteurs augmente, ce qui exerce une pression naturelle sur les prix. Après une rupture brutale et des mois de désaccords, le couple « offre/demande » se rapproche à nouveau. Là où beaucoup s’attendaient à un véritable effondrement, cette paralysie du marché aura certainement foudroyé le secteur de l’immobilier mais n’aura finalement eu qu’un impact limité sur les prix.

La vraie nouveauté, c’est que pour la première fois depuis des années, les revenus ont progressé plus vite que les prix de l’immobilier. Cette hausse couplée à la baisse des taux et à l’inflation sous contrôle a permis aux ménages de regagner du pouvoir d’achat. Cette situation inédite pourrait jouer un rôle crucial dans la relance du marché. Les primo-accédants, en particulier, retrouvent enfin une certaine solvabilité et redeviennent des acteurs clés du marché. Les projets d’achat, reportés pendant des mois voire des années, vont enfin pouvoir se concrétiser.

Venons-en aux taux d’intérêt. Après avoir étranglé le marché en atteignant des sommets historiques à plus de 4,5 % en 2023, ces taux entament une lente décrue. La Banque centrale européenne a mis un terme à sa série d’augmentations de taux directeurs, et les experts prévoient un retour des taux hypothécaires autour de 3 % d’ici fin 2024 ou début 2025. Les banques, qui avaient durci l’octroi de prêts pendant plusieurs mois, se montrent à nouveau plus enclines à financer des projets immobiliers, même pour les ménages plus modestes, rendant le marché plus accessible.

Ces changements ont déjà un impact direct sur le comportement des acheteurs. La demande repart doucement à la hausse, avec une augmentation significative des contacts en agence. Et ce n’est pas seulement le retour des primo-accédants qui anime le marché : les investisseurs flairent également l’opportunité de faire de bonnes affaires avant que les prix ne remontent franchement. Car c’est bien là la clé : ceux qui hésitent trop risquent de voir les meilleures opportunités leur échapper. Le marché immobilier, même en convalescence, reste un jeu d’anticipation où les premiers arrivés sont souvent les mieux servis.

Les perspectives pour 2025 sont donc nettement plus encourageantes. Le nombre de transactions pourrait atteindre les 900 000, marquant une réelle reprise. Les prix devraient remonter, notamment dans les grandes villes et les zones périurbaines, et le retour d’un crédit plus abordable pourrait donner un véritable coup de fouet au secteur. Pour ceux qui envisagent d’acheter ou d’investir, 2025 s’annonce comme l’année où il ne faudra plus attendre. En effet, si vous attendez trop longtemps, les conditions favorables pourraient rapidement disparaître à mesure que le marché se redresse.

Le message est donc clair : le marché immobilier n’est pas mort. Le patient est en rémission, et pour ceux qui savent saisir les signes, 2025 pourrait bien être l’année du retour à la normale, où l’attentisme ne sera plus une stratégie viable. Cette rentrée 2024 signe le début d’une nouvelle dynamique : les banques prêtent à nouveau, les prix se stabilisent, et les opportunités sont enfin de retour. La conjoncture semble, pour la première fois depuis longtemps, jouer en faveur des acheteurs et des investisseurs. Il ne reste plus qu’à agir.